La Compagnie Cas Public convoque la magie de Cendrillon. Celle des contes de Perrault et des frères Grimm, des opéras de Rossini et de Prokofiev. Mais aussi celle des centaines de versions moins connues portées par la tradition orale. Six danseurs nous replongent avec délice dans ce récit féerique, si emblématique de notre imaginaire collectif. La chorégraphie d’Hélène Blackburn se fait passeuse d’émotions. De la froideur à la chaleur, du fragile au puissant, cette nouvelle création traite de courage et rend hommage aux qualités de cœur et d’esprit permettant de surmonter les épreuves, de se surpasser et de s’accomplir. Rompue à l’exercice de décortiquer les grandes œuvres classiques, la compagnie propose ici une autre manière de se laisser saisir, de se laisser conter la force poétique et lyrique de ce chef d’œuvre. Hélène Blackburn impose une lecture nettement moins consensuelle de l’œuvre. Derrière l’outrance et le grotesque de certaines postures, une certaine ambiguïté circule et lézarde le bel ordonnancement du conte, jusqu’à la contestation du modèle féminin de Cendrillon. Le sous-titre du ballet Not Quite Midnight est venu à Hélène Blackburn d’une phrase de Mathias Malzieu extraite de son roman La mécanique du cœur : « Si Cendrillon avait eu une horloge dans le cœur, elle aurait bloqué les aiguilles à Minuit moins une et se serait éclatée au bal toute sa vie. »
Chorégraphie : Hélène Blackburn
Assistante à la chorégraphe : Tina Beyeler
Conseillère à la dramaturgie : Sophie Lesort
Musique : Martin Tétreault
Costumes : Michael Slack
Éclairages et scénographie : Emilie B-Beaulieu et Hélène Blackburn
Vidéos : Les enfants lumières – Galton Célestin et Camille Blackburn
Photos : Damian Siqueiros