« Anouch était ma grand-mère. En 1915 elle a parcouru à pied 1000 km d’Amasya à Deir es-Zor. Si elle a survécu, c’est qu’elle avait une grande gueule et qu’elle a su émouvoir le commandant turc du convoi qui la déportait. Anouch a inspiré la chanson qui donne son titre à l’album. Anouch était une randonneuse. Anouch, en arménien, ça veut dire doux, sucré. Ça tombe bien, la musique c’est du sacré et … du sucré. »
Avec Anouch, le dernier album d’ André Manoukian est une histoire de résistance et de résilience. Il est l’accomplissement d’un parcours riche, celui d’un homme à la culture musicale infinie, celui d’un homme passionné, faisant le lien entre son histoire personnelle, familiale, et artistique. Il met également en lumière une facette peu connue, lui d’habitude si peu prompt à se confier sur son histoire familiale. En formule trio, le pianiste André Manoukian nous embarque vers le Levant de ses ancêtres.
piano André Manoukian
violoncelle Guillaume Latil
percussions Mosin Kawa
photo © Antoine Jaussaud